Les rues de San Francisco
Aujourd’hui c’est repos, enchaîner les miles, les destinations, les marches, se coucher tard et se lever tôt, organiser un peu à l’arrache les journées m’a usé. Gérard aussi est fatigué donc le programme du jour est hyper simple : farniente.
Nous nous levons pas trop tard quand même car il y a le petit déjeuner à prendre, vu qu’on a en partie choisi cet hôtel car le prix intégrait des gaufres à volonté. Heu le petit déjeuner. Comme dans les autres Comfort Inn visités, même offre pour le petit déjeuner la salle est grande, il y a beaucoup de chinois.
Nous remontons dans la chambre vers 9h30, la vue est dégagée, nous voyons le Golden Gate Bridge, c’est chouette car ce n’est pas forcément la meilleure saison pour l’observer, il y a beaucoup de brume dans cette ville et le mois de juin n’est pas le plus ensoleillé. J’espère que nous pourrons le voir les prochains jours. Je crains un peu de louper l’occasion d’en profiter en restant à l’hôtel aujourd’hui, mais je suis vraiment fatigué et pas très motiver pour bouger.
Je bricole sur le PC, Skype, Blog, je regarde des vidéos, petite sieste, une bonne journée sans activité, je vais me croire en vacances si ça continue :p (oui j’exagère). Nous partons à la recherche d’une laverie automatique que nous trouvons juste à coté de l’hôtel. La plupart des machines semblent en panne, et celles qui fonctionnent ont des modes d’emploi assez particuliers. Pour les non anglophones, le sèche linge indique « 1) Vérifiez qu’il n’y a pas d’enfants, d’animaux, d’objets avant de charger et de lancer ». Nous sommes disciplinés, nous vérifions…
Bon je regarde quand même comment organiser les 3 jours qui viennent car j’ai bien noté des choses à faire, mais il faut mettre ça dans l’ordre pour ne pas perdre de temps en transport. Je n’avais pas non plus regardé comment se déplacer en ville ni comment étaient placées les attractions (et encore moins vis à vis de l’hôtel) de manière précise. Bonnes nouvelles San Francisco est une ville plutôt petite (comparé à Los Angeles par exemple) et l’hôtel semble assez bien placé. Pour les transports, nous prenons l’option du pass 3 jours qui permet de prendre les bus, les cable cars, les street cars et le métro (mais pas le BART, le RER local). Le prix du pass est très intéressant, cela va nous coûter $52 pour tous les 2.
L‘après midi avance et je trouve quand même dommage de ne pas en profiter un peu. Et il faut aller acheter les pass et si possible récupérer une carte de la ville. Nous décidons donc de bouger en direction du Visitor Center de la ville. Seulement il n’est pas tout près, il va falloir marcher. Notre hôtel est à l’intersection entre Van Ness et Lombard (nous sommes dans une ville en quadrillage). Lombard Street a une particularité, une partie de la rue très en pente a été aménagée avec plein de virages pour limiter la vitesse. Je me dis que comme nous ne sommes pas loin, ça peut être sympa à voir (et c’est dans la direction du Visitor Center). Avec mon sens de l’orientation légendaire, en regardant le plan, je me dis que nous devons être en bas de la section à virage. Et bien non, c’est de l’autre coté de la colline.
San Francisco est construite sur plusieurs collines, ce n’est que rarement plat (près du front de mer les rues sont moins pentues) sinon ça monte et ça descend de manière assez brutale. Nous en faisons l’expérience dès la sortie de l’hôtel en empruntant Lombard Street. La rue est en pente raide, c’est impressionnant de voir comment les maisons sont construite. C’est aussi spectaculaire de voir les voitures garées devant. J’aurai peur de basculer en montant à la place du conducteur.
Une fois en haut de cette partie de la rue, nous sommes dans le quartier Russians Hill. Ce nom ne vient pas du terme « montagnes russes » utilisé pour les manèges. La rue qui coupe Lombard Street est une des rues où passe une ligne de cable car. A gauche vers la baie, nous avons une super vue sur Alcatraz.
En face, dans le prolongement de la montée que nous venons de faire, c’est la fameuse portion à virages. Pour les piétons c’est tout droit !
Je dois vous parler dès maintenant des transports en communs de San Francisco. Il y a les bus, ils passent régulièrement, ont le système de ficelle pour demander l’arrêt comme à San Diego, ils vont tout droit et s’arrêtent toutes les 1 ou 2 intersections et parfois changent de cap, c’est assez simple de s’y retrouver. Nous avons 2 lignes qui passent devant l’hôtel qui nous serviront beaucoup. Ce qui est particulier c’est que plusieurs lignes sont électrifiées. Il y a tout un système de câbles en l’air, comme pour un tramway et les bus concernés ont des perches qui permettent d’alimenter le véhicule. Autant vous dire que les rues qui sont équipées de ce système ne sont pas très belles car généralement le reste des câbles (TV, téléphone, électricité) ne sont pas enterrés.
A certaines intersections, c’est impressionnant tous les câbles électriques qui s’entrecroisent pour les bus, à se demander comment les perches arrivent à bien accrocher le bon câble. Quand le bus se dévie pour longer le trottoir aux arrêts, les perches s’étirent pour garder le contact, je me demande encore comment ça peut bien fonctionner…
Ensuite il y a le métro, c’est simple, j’ai rien à dire 🙂 Nous ne l’avons pas emprunté, vu le tracé, je pense qu’il est plutôt fait pour ceux qui habitent dans les quartiers éloignés du centre touristique et dans les villes autour de la baie.
Les street cars sont d’anciens tramway venant de différentes villes du monde et qui roulent maintenant à San Francisco. C’est une ligne à vocation touristique (surtout vu le tracé). Les arrêts sont tous marqués, comme n’importe quel tramway, c’est juste le design des voitures old school qui est particulier (et le tracé à plat aussi).
Et enfin il y a les cable cars. Ce sont des wagons au design ancien qui sont tractés par un ingénieux système de câbles qui passent dans le sol (on ne les voit pas) et remontent certaines rues pentues. Il y a quelques lignes, de ces cable cars, vous avez du voir ces images de ces véhicules en bois avec les touristes qui se tiennent à des barres métalliques au bord. C’est exactement ça !
Reprenons le cours de la promenade… Devant la rue avec les virages (elle doit avoir un nom cette portion mais je ne le connais pas), pleins de touristes font la queue avec leur voiture pour la descendre. Franchement vu que ça bouchonne et qu’il faut rouler très lentement, je ne suis pas certain qu’on s’amuse au volant. De manière générale, rouler dans San Francisco semble être une galère, entre le relief (il faut se garer de manière spécifique en fonction de la côte), les bouchons, les cables car et autres bus qui déboulent, les piétons qui sont prioritaires (et ils sont très à cheval là dessus les américains), je suis bien content d’avoir laissé la voiture à l’aéroport.
Je me mets au milieu de la route pour faire la photo d’Alcatraz qui est un peu plus haut. Il faut faire attention en faisant la photo car une ligne de cable car passe ici. Ce sont les premiers que nous verrons. Je suis un peu surpris quand il arrive alors je n’ai pas le temps de bien régler l’appareil photo…
Nous descendons la rue sur le coté, le trottoir est tout droit, pas de zigzag. Les maisons sont assez bien entretenues.
Nous continuons notre chemin en direction de Market Street quand nous tombons sur le Cable Car Museum. Il faisait partie des choses à visiter, mais je n’avais pas regardé où il était. Des fois le hasard fait bien les choses. Ici on peut observer les grandes roues alimentées par des moteurs électriques qui tirent les câbles qui passent sous les rues pour guider les cable cars. Il y a aussi des maquettes avec les différents modèles à travers les époques ainsi que des explications techniques sur le fonctionnement des cable cars.
La marche continue, les rues sont vraiment raides ici…
Nous arrivons enfin à Market Street et cherchons le visitor center. Au passage nous passons près de la plateforme où une des lignes de cable car fait demi tour à l’intersection avec Powel Street. Il y a une longue file d’attente de touristes qui veulent embarquer, c’est impressionnant. Quand un cable car arrive au bout de la ligne, le machiniste descend, le pousse sur la plateforme, pareil, à la force des mains (bon avec les fesses en réalité), pousse sur le coté pour faire demi tour à son véhicule.
Le visitor center est introuvable, nous finissons par demander à un policier et en fait nous sommes juste à coté, il faut descendre comme pour prendre le metro et le visitor center est caché sous la rue… Franchement il est mal indiqué. Nous arrivons juste avant la fermeture, le temps pour nous d’acheter le pass 3 jours qui nous servira à partir de demain matin.
Selon le plan, la rue de l’hôtel est perpendiculaire à une des rues juste à coté de là ou nous sommes. Nous faisons donc au plus simple et empruntons Eddy Street. Mais le quartier n’est pas sexy du tout, même impression qu’à Los Angeles, on passe sans prévenir d’une rue touristique à une rue misérable avec des SDF et autres individus errants. Nous avançons d’un pas décidé, personne ne nous embête. Nous sommes dans le quartier Tenderlion, j’avais noté sur un papier avant de partir « ne pas aller dans Tenderlion ». Je confirme !
Nous tournons sur Van Ness plus que 1,3 miles à arpenter, mais ce coup ci, nous allons vers la mer alors c’est plutôt en descente. Au passage je prends en photo les feux pour piétons. Ici on passe au Blanc, et il y a parfois un compte à rebours pour indiquer quand le feu passe au Rouge. Quand c’est au rouge, les voitures démarrent rapidemment après donc il faut se fier au compte à rebours (à Las Vegas, quand le feu passe au rouge, il reste du temps pour passer). Ce qui est drôle c’est que le compte à rebours débute des fois juste quand le feu passe au Blanc. Le compte à rebours n’est pas identique à chaque intersection, des fois il débute à Rouge moins 15 secondes, des fois à Rouge moins 70 secondes.
Quand nous arrivons à l’hôtel, le soleil se couche de l’autre coté de la baie. A noter que de nuit, le Golden Gate Bridge n’est pas particulièrement illuminé. Il y a bien des spots, mais soit parce qu’il est fin soit parce qu’ils n’ont pas voulu en faire un phare, il faut bien regarder pour le voir depuis notre chambre.