Mexico, Mexiiiiiiiico
Première journée à San Diego, mais plutôt que de commencer sa visite, nous allons plein Sud près de la frontière mexicaine. Clôtures, barbelés, gardes armés, no man’s land… Ahhh c’est que par chez nous c’est plus trop comme ça les frontières. Heureusement pour ne pas trop être traumatisé par cette vision pas très joyeuse, il y a le plus grand centre commercial de magasins d’usines des USA juste là (du bon coté hein). Allons faire du shopping ! En cela tombe bien c’est notre passion le shopping…
Ce matin nous nous levons plutôt tardivement. La nuit a été particulièrement bruyante, cet hôtel est une passoire sonore, on entend les voisins du dessus (une famille avec enfants qui courent et doivent faire dans les 300Kg), les mecs bourrés qui passent devant la chambre et dans la rue à pas d’heure du matin, la plomberie fait aussi du bruit. Bref cela m’a rappelé de très mauvais souvenirs de mon appartement parisien… sauf que rapporté à la nuit le loyer était quand même moins élevé. Nous ne sommes pas contents de cet établissement, l’histoire de la navette de la veille est encore en travers de ma gorge.
Gérard regarde son téléphone, sa banque le prévient qu’il vient d’avoir une somme bloquée de la veille pour un montant qu’on ne s’explique pas. On utilise sa carte car il y a moins de frais dessus mais il y a quand même un plafond de retrait qui va vite être atteint si les hôtels nous font des blagues sur les tarifs. On calcule, on converti des euros en dollars, on applique des taux de commission, super début de journée de vacances et au final il y a 100€ inexpliqués… On descend donc à l’accueil pour comprendre ce qu’il se passe mais ils sont en train de redémarrer leur informatique donc il faudra qu’on repasse pour avoir un reçu précis sur lequel on pourra discuter. J’en étais à combien de mauvais point pour cet établissement ?
Nous sortons prendre l’air et traversons un tout petit State Park (mais il compte quand même dans la liste des parcs) qui est Old Town, le quartier dans lequel on réside. Cœur historique de San Diego si l’on croit les panneaux, les bâtiments ont été reconstruits il y a quelques décennies et des boutiques se sont installées. C’est assez bien fait, on se croirait dans le décor de Zorro, ce sont de petites boutiques, pas de chaînes de magasins avec leurs gros logos. Les devantures des maisons ne débordent pas d’étales moches et chaque boutique a son thème.
De chaque coté des deux allées se trouve un parc dans lequel il y aura toujours de l’activité quand on passera, des enfants qui jouent, des gens qui font du sport, bref c’est animé et joli. Le parc est sur le chemin entre l’hôtel et les trolley. J’ai fini par faire des photos des véhicules de transports en commun alors je détaillerai ultérieurement. Nous arrivons donc à la station du trolley pour prendre un pass 3 jours qui est vraiment pas cher, on paye $14 chacun dont $2 parce qu’on a pas de carte. Si on y retourne on pourra sans doute recharger nos cartes :p. Pour ce prix on peut utiliser à volonté les bus et le trolley (je me suis posé de grandes questions quand au pluriel de trolley, au final je crois qu’il s’agit du système de trolley donc je mettrai tout le temps au singulier, des fois pour parler des lignes, des fois pour parler des voitures et des fois pour parler du système dans sa globalité).
Nous mettons une heure pour aller jusqu’au bout de la ligne qui est à coté du poste frontière entre San Diego et Tijuana. Le trolley roule assez vite et nous avons eu une correspondance. Nous sommes dimanche mais nous n’avons pas beaucoup attendu le deuxième trolley. Nous prenons une passerelle pour piétons qui enjambe les voies des autoroutes qui vont vers le Mexique et vers les USA. De ce point de vue en hauteur, on aperçoit Tijuana et ça ne fait pas beaucoup envie, on dirait qu’il y a pas mal de bidonvilles sur les collines. La frontière est globalement assez glauque, on voit bien que les USA ne veulent pas que les mexicains viennent au pays de tonton Sam.
En bas de la passerelle, nous trouvons Las Americas, le plus grand outlet des USA. J’ai laissé l’appareil photo à l’hôtel, il faudra attendre un peu pour voir des photos d’un outlet. Ici sont présentes les marques américaines les plus connues et d’autres que je ne connais pas, mais je ne suis pas non plus une fashion victime. Il y a aussi des marques un peu moins américaines comme ce tailleur allemand connu pour ses uniformes dans les années 40 ou cette boite française dont les crocodiles font le bonheur de la racaille et des joueurs de tennis :).
Je n’aime pas faire les boutiques, Gérard non plus alors on entre dans les magasins qui nous intéressent, on jette un œil et on ne s’attarde pas. Au final nous allons nous trouver des jeans, et pour ma part j’ajoute à la liste quelques polos et des chaussures de ville. Ah oui, il me semble que je n’ai pas raconté l’histoire des chaussures de ville. Aller c’est parti pour une digression pédestre. Dans mon paquetage USA j’ai prévu 2 paires, une paire de grosses chaussures de randonnée montantes qui sont super pour les cailloux et une paire pour la ville. J’ai pris la paire la plus pourrie que j’avais parce que je voulais en ramener des USA et que je ne voulais pas que ma valise ressemble à un magasin de pompes. Sauf que mes petites chaussures de villes bonnes à jeter sont vraiment inconfortables et usées qu’elles me filent des ampoules. J’avais espéré les virer dès Las Vegas mais à l’outlet là-bas je n’avais rien trouvé de bien à ma taille. Donc j’ai été obligé de garder mes vieilles godasses plus longtemps que prévu. Au final elles ont terminé leur carrière dans une poubelle à Las Vegas le jour où on a rendu le RV. Et depuis San Diego, j’ai une belle paire de chaussures de skaters taille 13 avec des palmiers dessus qui sont très confortables. Je les prendrai en photo à l’occasion.
Nous avons fait notre quota shopping pour au moins 2015, c’est bien mais passons aux choses sérieuses, il est plus de midi, il fait FAIM ! En face des magasins, au delà du parking se trouvent assez judicieusement installées des chaînes de fast food. Une attire mon attention : International House Of Panckaes IHOP. Je n’ai pas encore déjeuné alors je me commande une pile de pancakes tandis que Gérard prend une omelette. Le serveur est un peu circonspect, il semble que j’ai commandé simplement un dessert ou un petit déjeuner. Sauf que depuis que je suis aux USA, j’ai pas mal réduit les quantités de nourriture du coup je mange pas beaucoup et les pancakes me feront finalement un bon brunch ! Gérard est content, il voit arriver une assiette beaucoup plus garnie que semblait indiquer l’image.
Bien repus, nous allons un peu plus loin faire quelques courses pour avoir de quoi prendre nos petits déjeuner dans la chambre d’hôtel qui est équipée d’un frigo et d’un micro-onde. Nous reprenons ensuite la passerelle direction le trolley puis l’hôtel. Nous passons par l’accueil et là on apprend qu’à notre arrivée, l’hôtel a bloqué le montant de notre chambre sur le compte de la carte qu’on leur a donné. Mais ce qu’on ne nous avait pas dit c’est qu’arbitrairement ils ont prélevé $25 par jours « au cas où nous utiliserions le room service », les vilains ! Les voilà nos $100 qu’on ne s’expliquait pas. Le truc c’est que même si au final ces $100 ne seront pas prélevés, l’opération de blocage est considérée au même titre qu’un retrait ou une dépense dans l’utilisation de la carte. Et cette utilisation est plafonnée. On avait calculé qu’avec le prix des hôtels on était bon, mais pas si il faut faire X2 !! Gérard va devoir modifier son plafond, ce qui est très pratique quand on est à 8000km de France… Et le manque d’explications en amont est vraiment lamentable. C’est peut être une pratique habituelle, mais ce n’est pas pro du tout.
Nous posons nos affaires dans la chambre et faisons une petite pause pour préparer la suite de la journée. Nous sommes maintenant en milieu d’après midi, allons voir le front de mer ! C’est reparti en trolley direction Seaport Village où se trouve un petit port de pêcheur, toute une promenade le long des quais avec des espaces verts et le Midway, porte avion musée que nous allons visiter mardi. Nous voyons beaucoup de vélo-taxi qui promènent les touristes et zigzaguent entre les passants le tout dans une ambiance décontractée. Il fait vraiment beau aujourd’hui, en cette fin d’après midi la température est agréable. A noter que pour ce trajet le trolley est plein de gens qui vont au concert des Rolling Stones au Petco Park (le stade de baseball que je voudrais visiter mercredi). J’ai appris en arrivant à San Diego qu’ils étaient là ce soir, j’ai regardé les places mais il ne restaient que des très très mal placées à $99 par tête de pipe… Faut les comprendre, un groupe de jeunes qui débute, il leur faut un peu de monnaie pour se lancer dans la vie 🙂
Le soleil tombe juste derrière le navire, ce qui n’arrange pas trop le photographe amateur… Mais on ne vas pas se plaindre.
A coté du Midway une partie de la promenade est jalonnée de monuments à la mémoire des soldats morts au combat. San Diego est un port militaire très important, y stationne la flotte du pacifique (de l’autre coté de la baie).
Nous nous promenons près du Midway sous la surveillance de Steven Seagul (elle est facile, mais m’amuse vraiment beaucoup).
Avant qu’il ne fasse complètement nuit, nous allons en ville, nous sommes à coté de Downtown, je fais quelques photos de bâtiments que je trouve sympa. Ici l’architecture est vraiment bien. Les bâtiments sont différents les uns des autres mais il y a une sorte d’harmonie qui se dégage de l’ensemble.
Je n’ai pas résisté de prendre en photo cette rue avec des entrées d’immeubles comme on en voit dans plein de films et séries.
Père et moi aimons beaucoup cette ville. Notre promenade dans Downtown a aussi pour but d’aller chez Ralph faire quelques courses que nous n’avons pas trouvé dans le supermarché près de la frontière. Demain c’est Memorial Day, les pâtissiers se sont lâchés !
Nous reprenons le trolley à Seaport Village, station que nous allons beaucoup fréquenter. San Diego est une ville assez étendue car il y a autour de la baie plusieurs quartiers, mais finalement nous serons toujours dans un secteur plutôt restreint donc l’organisation de la ville est vite assimilée et très vite on parle en nom de rue et de station de trolley sans avoir trop besoin de la carte. Je tape cet article à San Francisco et ici c’est un peu pareil, faut dire que les rues en quadrillage, ça aide beaucoup, pas de surprise la rue est droite et les bus ont des arrêts toutes les 2 ou 3 intersections.
Nous rentrons à l’hôtel assez tard, nous avons pas mal piétiné aujourd’hui, marché dans les boutiques et en ville c’est vraiment un autre rythme que nos randonnées habituelles en pleine nature. Les jambes sont lourdes, les paupières aussi, bonne nuit !