TGV dans tous ces états !

La nuit a été plutôt bonne à l’hôtel The View malgré que j’entendais mon voisin de cloison ronfler, puis mon voisin tout court… Mais ça n’a pas durer et depuis le début du voyage je suis soulagé de ne pas être gêné par les ronflements du paternel (lui dit que c’est une rumeur infondée, je n’irai pas jusque là…).

J‘ai bien conscience que l’état de mon sommeil n’intéresse quasiment personne, mais ma môman lit ce blog et c’est sans doute une des premières choses qu’elle veut savoir quand elle lit le récit de nos journées. Donc bisou maman (/mode fifils à sa maman).

Je me réveille vers 6h10 et m’aperçois qu’il y a de la lumière du jour dehors (le réveil était mis pour 6h15 avec lever théorique vers 22). Je regarde dehors, les buttes sont jolies avec la lumière du soleil levant, mais ce dernier est caché derrière des nuages.

Donc pas de super photo avec le cercle rougeoyant. C’est pas de bol, il ne fait pas un temps extra à Monument Valley. Certes les mesa sont magnifiques, mais le soleil qui fait éclater leur couleur y est aussi pour beaucoup car le ressenti qu’on a du site n’est pas aussi fort que ce qu’on peut lire dans les carnets de routes des autres voyageurs. On se rend au buffet de l’hôtel pour prendre un petit déjeuner qui est très bien (et pas trop cher). Les photos du lobby que je trouvais sympa (non le lobby n’est pas penché, c’est moi qui sait pas faire des photos droites…)

Ensuite on remballe nos affaires et on quitte la chambre après avoir un peu profité du balcon et de la vue maintenant qu’il fait un peu plus jour.

Un peu d’ordre dans le RV et on prend la route vers le Nord.

On se gare après quelques kilomètres pour prendre quelques photos de Monument Valley, on papotte avec un couple de retraités vietnamiens qui viennent de Virginie en RV. Ils nous parlent un peu en français. Ce point d’arrêt est très connu car la vue est très belle. Souvent les voyageurs arrivent à Monument Valley par le Nord et ont donc cette vue devant eux sur plusieurs miles avant d’arriver au pied des buttes, ça doit être sympa comme arrivée.

On passe à Mexican Hat dont le nom vient d’un rocher qui ressemble à… Oui un chapeau mexicain (à l’envers). On prend quelques photos et on repart, ce point était sur la route, autant y jeter un œil.

 

On arrive ensuite au Gooseneck State Park où on peut voir les méandres d’une rivière. On passe un peu de temps ici à se promener au bord pour voir les zigs zags.

Quand je vous dis que les américains sont bien organisés, il y a des barbecues partout (ça évite de faire ça de manière sauvage). Même dans ce tout petit State Park, on peut faire griller des saucisses.

Au moment d’interroger le GPS pour la route à suivre vers Natural Bridges, celui-ci annonce plus de 2h de route alors que mon planning indique 1h (je l’avais fait avec google maps). On décide de s’en passer, on a une carte Michelin avec nous et c’est parti ! Au bout de quelques miles on se rend compte pourquoi les 2h, le GPS nous faisait faire un détour pour éviter la route qu’on est en train d’emprunter. Arrivés au pied d’une barrière rocheuse Gérard me demande « ils ont fait un tunnel ou quoi ? » Eh non, il faut serpenter sur une route caillouteuse pas très large (pas grand monde dessus non plus) pour grimper tout en haut, ce qu’on réalise en une 15aine de minutes en roulant vraiment tout lentement. On a pas pris de photo, l’endroit n’était pas propice à s’arrêter mais c’était un des moments marquants de la journée et du voyage. Pour les curieux c’est la UT-261, sur street view c’est encore plus joli car il y a de la neige :).

Natural Bridges montre le bout de son nez, on passe faire un tour au Visitor Center et c’est parti.Séquence où est Charlie mais avec la loco…

Ce parc est une boucle à sens unique avec des arrêts le long de la route pour accéder soit à des vues panoramiques, soit à des randonnées. Ces randonnées descendent dans des canyons pour voir de très près des ponts naturels (au nombre de 3). La première rando est censée être « facile » et durer 1 heure sauf qu’en fait elle est assez rude (des échelles, des passages où il faut se tenir à une rambarde,…).

   

On est très heureux de l’avoir fait car l’endroit est magnifique et la variété des sentiers était chouette. En plus il y avait un espèce de balcon d’où la vue était extra, sur la photo ci dessous.

Mais après être remontés, nous décidons de changer le programme. On devait faire rando du pont 1, 1h puis rando du pont 2, 1h et si on avait le temps, rando du pont 3, 30min. On va inverser la fin. On passe donc au panorama du pont 2 sans faire la rando, c’est joli mais on se dit que descendre n’apportera rien (donc pas de regret de ne pas y aller).

Le parc est assez petit, la boucle fait 9 miles donc on arrive vite d’un point à l’autre. La rando du 3e pont est vraiment plus facile que la première qu’on avait fait plus tôt dans l’après midi. C’est agréable et très joli. En plus le temps n’est pas trop couvert donc les couleurs sont sympas sans qu’on crève de chaud.

Je suis Gérard quand on passe sous le pont et un caillou sur lequel il a failli marcher se met à bouger… C’était une grenouille !

Une fois remonté, on est quand même fatigué, on est content d’avoir interverti les randonnées. Il faut ménager les organismes quand même. Direction la sortie du parc.

La route qui mène à Cortez est magnifique (UT95 pour les curieux). Les paysages sont splendides, les montagnes ont des teintes ocres qui contrastent avec la végétation tantôt verte, tantôt jaune/blanche. Comme je sens que je pique du nez, Gérard prend le volant et nous amène tranquillement jusqu’au Colorado (on a 3h de route à faire depuis Natural Bridges). On s’est réveillé en Arizona, puis on s’est promené en Utah et nous voilà dans le Colorado.

Sur la route de Cortez on traverse plusieurs localités qui semblent plus ou moins à l’abandon. Il y a la grande route qui passe en plein milieu avec de chaque coté des habitations miteuses. Comme on est au milieu de nulle part, on se demande bien ce que les gens du coin font comme activité, pas de trace d’agriculture, pas d’activité touristique, on ne voit pas d’usines ou de bureaux, sensation très étrange de traverser des bleds qui ont peut être par le passé eu une vraie activité mais qui sont maintenant juste des points sur la carte.

A Cortez fait quelques courses au Safeway, on s’achète quelques Bud pour l’apéro et la vendeuse nous fait marrer car elle est obligée de vérifier que j’ai plus de 21 ans alors qu’elle sait que j’ai l’age légal, mais il faut le faire car elle a eu des ordres récemment. Elle dit bien haut « ok je vois votre date de naissance, vous avez bien plus de 21 ans, en rigolant » Encore un moment sympa avec les américains. On a pas mal de moments dans ce style, que ce soit avec les caissiers ou ou les gens aux guichets, les randonneurs qu’on croise, toujours un « bonjour », quand ils entendent qu’on est pas du coin, ils demandent d’où on vient. Et ils sont gentils ! Mais vraiment, à Las Vegas à un moment je ne savais plus par où aller, j’ai à peine eu le temps d’avoir l’air perdu qu’une passante m’a demandé si elle pouvait m’indiquer mon chemin. Hier (j’écris ça le 10 mai) au camping de Moab, j’ai voulu par curiosité dérouler le auvent, j’ai essayé de regarder comment ça marche. Au bout de 30 secondes, j’ai bien compris que j’étais mal engagé, c’est à ce moment là que les voisins d’en face nous ont proposé leur aide. Ni une, ni deux les voilà en train de nous montrer la manip (ils ont un RV similaire) en nous expliquant chaque étape pour déplier le auvent et le remettre en place, 2 fois. Après on discute avec eux, ils ont visité la France il y a quelques années, le Mont Saint Michel, la vallée de la Loire. Super sympas ces américains. Bref reprenons le cours de la journée du 6 mai.

Je reprends le volant après les courses et on va à Mesa Verde. Au loin on aperçoit des montagnes enneigées. On grimpe dans le parc jusqu’au Morefield Camground la nuit est tombée.

Au camping, l’administration est fermée, une enveloppe à notre nom nous indique où parquer le RV pour la nuit, on s’y rend on se met à niveau on branche tout et on sort le slide en quelques minutes, on est bien rodé maintenant, c’est très sympa, chacun sait ce qu’il faut faire, pas besoin de parler des heures 🙂 On découvre sur les papiers du camping qu’il y a du wifi (ce n’était pas mentionné sur le site quand j’ai vérifié la veille), mais on arrive pas à s’y connecter, un problème réseau sans doute, je ferai un ticket incident dès que possible. Apéro dinatoire dans notre salle à manger puis on va dormir, demain on va visiter le parc.